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Marianne et les progiciels métier

Un Développement sur Mesure (DM) est 10 fois plus simple (c’est-à-dire plus facile à réaliser, intégrer et surtout à maintenir et faire évoluer) qu’un Progiciel Métier (PM).
Nous expliquons ici pourquoi la question ne s’est pas posée pour Marianne.

 

Définitions

En informatique, nous pouvons définir un logiciel spécifique comme un logiciel développé spécifiquement pour répondre à un besoin dans une organisation donnée.
Un logiciel spécifique ou sur mesure est donc un logiciel conçu par ou pour une entreprise et développé par cette entreprise, ou par un tiers pour cette entreprise.
Ainsi, le développement de logiciel sur mesure ou Développement sur Mesure est l’action qui consiste à créer ce logiciel.
Le Développement sur Mesure doit prendre en compte l’activité de l’entreprise, son contexte, son environnement et ses besoins spécifiques.
L’objectif final de ce type de développement est d’aider l’entreprise à mieux gérer certains aspects de son activité. Son principe est de permettre de créer un logiciel qui soit pleinement intégré à cette activité. De cette façon, il est possible de développer toute sorte de logiciels pour soutenir les grandes fonctions de l’entreprise (gestion, commerciale, SCM, gestion de stocks, CRM, gestion de projets, ressources humaines…).
Le logiciel ainsi créé dispose d’une spécificité propre à l’entreprise puisqu’il a été conçu exclusivement pour cette entreprise.

Nous opposons au logiciel spécifique, développé pour une organisation, le terme de progiciel, contraction de produit et logiciel qui est un logiciel développé pour répondre aux besoins d’un marché.
Le progiciel est un logiciel conçu par un éditeur pour répondre du mieux possible à des besoins partagés par le plus grand nombre. C’est un logiciel « prêt à porter » et standardisé.
Un progiciel est souvent un ensemble complet composé de plusieurs modules, couvrant chacun une fonction et communiquant entre eux.
C’est un produit conçu et développé par une entreprise, non pour elle-même, mais pour le vendre à d’autres entreprises qui l’utiliseront. Les Progiciels Métier (PM) automatisent les fonctions de l’entreprise liées à son activité : comptabilité, gestion du personnel, achat, commercial, GPAO,…

 

Plateforme technique

Un progiciel ne peut être utilisé qu’avec les plateformes informatiques et les bases de données qu’il supporte. Un progiciel stratégique pour l’entreprise peut conduire à l’introduction ou au changement de plateforme.

 

Normes et intégration technique

L’attrait principal des Progiciel Métier réside dans leur forte structuration normée. Ils disposent généralement de tous les accessoires techniques et ergonomiques (intégration avec la bureautique, le CRM, les échanges divers).
Rien n’interdit à ce qu’un environnement de développement sur mesure soit normé. Au contraire, c’est important qu’il le soit. Pas forcément de manière aussi poussée qu’un progiciel, mais suffisante pour répondre aux besoins et pour garantir la richesse fonctionnelle pratique, la cohérence d’utilisation, et proposer un maximum de normes pour tous les aspects des développements.

 

Différenciation

Le Progiciel Métier repose sur l’utopie qui voudrait que tous les clients se ressemblent. Or, avec un peu d’expérience, on s’aperçoit que c’est très souvent faux. D’ailleurs, une entreprise cherche à se différencier de ses concurrents, en adoptant d’autres modes d’organisation, voire d’autres concepts. Le principe d’uniformité est donc un contre sens.

 

Paramétrage

Dès sa conception, le Progiciel Métier est prévu pour pouvoir être utilisé dans un ensemble de contextes (plusieurs clients différents) qui sont d’ailleurs pour la plupart inconnus et théorisés.
L’éditeur va faire en sorte que son produit soit souple. Cette souplesse va se traduire par un paramétrage (information de la base de données dont il suffit de modifier la valeur) très poussé. Pour un client donné, une grande partie de ce paramétrage ne bougera jamais. Pour obtenir ce paramétrage, il y aura donc dans la base de données un grand nombre de tables plus ou moins techniques, avec (pas toujours !) les écrans associés pour les gérer. Dans les écrans vraiment Métier, dans les procédures stockées, dans les rapports, bref, partout, la structure de ce paramétrage devra être prise en compte systématiquement et en permanence par les développeurs. La complexité est fortement augmentée par rapport à l’approche directe (Développement sur Mesure) où ce paramétrage n’existe pas car non pertinent.
Du fait de ce surcroît de complexité, le système Progiciel Métier est beaucoup plus difficile à comprendre, à maîtriser, et donc à faire évoluer (usine à gaz).

 

Pertinence

Le Progiciel Métier propose des fonctionnalités dont le client n’a pas besoin. Dans ce cas, ces fonctionnalités doivent être masquées ou contournées. Encore un gisement de complexité.

 

Fonctions non couvertes

Le Progiciel Métier propose des fonctionnalités sur un périmètre donné. Quand on sort de ce périmètre, il faut prévoir une autre application ; par exemple un autre progiciel, qu’il faudra interfacer avec le premier. Avec à la clef les problèmes de redondance de données, de décalages.
Le Développement sur Mesure, de son côté, est prévu dès le départ pour tout intégrer. C’est évidemment beaucoup plus simple.

Distinction Métier standard et Métier spécifique

Malgré toute l’imagination que peut avoir l’éditeur en amont, tout ne peut pas être prévu à travers le paramétrage, même à l’intérieur du périmètre dévolu au Progiciel Métier. Dans ce cas, des développements spécifiques sont nécessaires. La notion de progiciel perd alors de son intérêt. Cohabitent alors des fonctions standards et des fonctions spécifiques.
Lors de mises à jour du produit, une difficulté supplémentaire apparaît, puisque les fonctions spécifiques, liées aux fonctions standard, doivent elles aussi évoluer selon une logique spécifique. La cohabitation Fonctions standards / développements spécifiques génère donc de la complexité, accentuée par l’omniprésence du paramétrage alourdissant.

 

Choc de cultures

Le Progiciel Métier impose ses concepts et son mode d’organisation. Le Développement sur Mesure colle par définition à la manière de penser et de travailler. Le Développement sur Mesure est donc moins brutal dans sa mise en place.

 

Reprise des données

Le Progiciel Métier a sa propre logique prédéfinie. Cela peut être problématique pour la reprise des données de l’existant, à partir du moment où les logiques seraient très éloignées.
Avec un Développement sur Mesure, on peut atténuer ces différences, ou, tout du moins, plus facilement les gérer. Le Développement sur Mesure permet une reprise beaucoup plus sophistiquée des données.

 

Interfaces

Le problème sera le même pour les interfaces avec les systèmes externes ; le Progiciel Métier est par définition moins souple que le Développement sur Mesure.

 

Adaptabilité

Lors d’un développement spécifique, le projet développé contient exclusivement le besoin de l’entreprise, il s’adapte parfaitement à son organisation, développe les fonctionnalités attendues sans s’entourer d’apparat. Un progiciel sera quant à lui très adapté pour les besoins standards bien au-delà du besoin exprimé, mais il faudra s‘assurer que les besoins exprimés sont pris en compte par le progiciel.

 

Techniques de développement

Pour un Progiciel Métier, l’ensemble des IHM (Interface Homme Machine, fenêtres, écrans, formulaires) sont développées en technologie Web, car le progiciel doit pouvoir être utilisé chez différents clients. Et l’éditeur ne peut pas savoir à l’avance ce qui sera interne ou externe. Il choisit alors de tout développer de la même façon : en mode Web.

Avec le PC virtuel, le déploiement se fait à un seul endroit, sur le serveur de publication de l’application.

Avec le PC virtuel, on peut donc développer une très grosse application en L4G (donc très facilement, très agilement) tout en conservant une procédure de déploiement simplissime.

C’est exactement ce qui se passe pour Marianne :

  • Pour l’utilisation interne, là où on maitrise les postes de travail, un développement L4G
  • Pour l’usage externe (citoyens, entreprises, fournisseurs…), un développement Web

Cela tombe bien :

  • La complexité des fonctions à usage interne est 10 fois plus importante que celles à usage externe
  • En usage interne, les écrans peuvent être chargés sans que cela soit un problème ; les utilisateurs sont des avertis
  • En usage interne, il faut nécessairement une certaine taille d’écran pour bien travailler ; les problématiques très contraignantes du responsive n’ont pas à être prises en compte

Avec un Progiciel Métier, il n’y a alors pas de simplifications associées au bureau virtuel et à l’utilisation d’un L4G. Cela représente dès le départ une grosse complexité subie.

 

Réactivité

Le développement spécifique permet une intervention dans le projet, qu’elle que soit sa phase de développement, une modification peut être effectuée bien plus rapidement en interne que dans le cadre d’une relation client-fournisseur avec un éditeur de progiciel.

 

Dépendance

Les notions de dépendance, de support et de délai sont aussi des critères à intégrer dans la décision de développement (spécifique ou progiciel).

Pour la maintenance, l’éditeur du Progiciel Métier a la main : il prend en compte les besoins de tous ses clients, et effectue sa propre priorisation. Le rythme des mises à jour est décidé par l’éditeur. Avec un Développement sur Mesure, évidemment, l’organisation maîtrise le périmètre et le calendrier des évolutions.

Avec un Développement sur Mesure, l’organisation est propriétaire des sources. Il y a donc beaucoup moins de risque.

 

Marianne

Plus le contexte est spécifique, plus le Développement sur Mesure s’impose comme une évidence. Dans le cas qui nous intéresse (l’administration française), on ne peut pas trouver contexte plus spécifique.

Pour Marianne, le développement sur mesure normé et internalisé apparait donc comme une évidence.